Nick & Sara #1

Rencontrer mes héros !

Extrait – Premier affrontement

En milieu de matinée, Sara-Jane se réveilla. Le soleil était déjà haut. Il tapait dur, et elle entendait ronronner la climatisation de la voiture. Ils roulaient. Ils avaient quitté les routes mal bitumées pour se lancer sur des chemins de terre. Partout autour d’eux, elle voyait du sable, des cactus… et encore du sable, et encore des cactus. Un désert aride et déprimant.

Où est la mer ?

Tournant la tête en douceur pour ne pas réveiller sa migraine qui s’était un peu calmée, la jeune fille regarda l’homme au volant. C’était la première fois qu’elle était assez lucide pour l’observer.

Il ne paraissait pas beaucoup plus âgé qu’elle : il devait avoir une vingtaine d’années. Il avait un visage très agréable, même s’il ne s’était pas rasé depuis plusieurs jours : bronzé, des cheveux blond clair striés de mèches blanchies par le soleil.

Trop longs, songea-t-elle. Ça fait négligé.

C’était un très beau garçon à l’air avenant et sympathique. Il ressemblait un peu aux princes charmants des dessins animés de son enfance… presque un ange. C’était peut-être un étudiant en vacances, comme elle… La curiosité de Sara-Jane se réveilla. Son cerveau, bien que fonctionnant au ralenti, avait enregistré la façon dont il parlait.

— Vous êtes américain, n’est-ce pas ? demanda-t-elle d’une voix faible qu’elle eut du mal à reconnaître comme étant la sienne.

Pas de réponse.

— Comment vous appelez-vous ?

Il lâcha l’étroite route des yeux quelques secondes pour la regarder et parut évaluer son état.

— Sans intérêt pour toi.

— Je veux savoir !

— Je suis juste ton ange-gardien.

— J’exige de connaître votre nom ! répliqua Sara-Jane, habituée à ce que tout le monde lui obéisse sans discuter.

— Ce ne sont pas tes affaires, printsessa ! asséna-t-il, visiblement contrarié par le ton arrogant de la jeune fille.

— Je ne vous permets pas de me parler…

— Tu la fermes !

Sara-Jane aurait bien riposté qu’elle n’autorisait personne à s’adresser à elle de cette manière, mais elle se sentit soudain très mal. Prise de nausée, de suées, de tremblements, elle dut refermer les yeux et se cramponner au tableau de bord. Une violente poussée de migraine lui vrilla les tempes. Elle ne vit pas le regard étrangement inquiet de son compagnon, pas plus qu’elle ne l’entendit murmurer :

— Tiens le coup, ma princesse! Je ne sais pas quelles merdes tu as dans le sang mais accroche-toi, il ne faut pas que tu claques maintenant.

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