couverture + tropes du roman Dans la ligne de tir de Pauline Libersart
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Lucy vient d’atterrir en plein cauchemar. Ou plutôt, de s’y crasher. Son avion s’est écrasé en pleine jungle amazonienne, et ils ne sont qu’une poignée de survivants, terrifiés, fatigués, perdus au milieu de nulle part, dans un environnement hostile…

C’est alors que surgissent deux soldats intimidants et surentraînés, chargés de les ramener sains et saufs à la civilisation. Pour les sauver, ils sont prêts à tout. Et Lucy comprend que, si jamais elle s’en sort, sa vie ne sera plus jamais la même. Car dans cet enfer de verdure est née la plus intense des passions.

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Lucy vient de terminer ses études, et gagner ce voyage est une chance inespérée. Elle n’avait juste pas prévu que l’avion s’écraserait dans la jungle. Elle va devoir prouver son courage, son obstination à rester en vie, se prouver à elle-même qu’elle est une battante autant qu’elle veut lui prouver… à lui.

Jack adore sa vie sans attache et son job de commando dans les Marines qui l’envoie dans les coins les plus chauds de la planète. Il s’éclate. Une histoire familiale calamiteuse l’a dégoûté de l’envie de s’attacher à une femme. Enfin, ça, c’est ce que cette tête de mule croyait jusqu’à ce que son regard croise celui si combatif de la jolie Lucy.

Comme Jack est obstiné, mais loin d’être idiot, il est près à changer d’avis sur certains points de son avenir… seulement la vie et les sénateurs corrompus ont souvent la mauvaise idée de vous compliquer l’existence.

C’est en début d’après-midi, alors que Lucy examinait une fois de plus le ciel par la trouée faite par l’avion, qu’elle eut tout à coup la sensation d’être observée. Elle eut beau fouiller du regard la jungle autour de l’épave, elle ne vit rien d’autre que de la verdure et encore de la verdure… oppressante, obsédante qui commençait à la rendre claustrophobe.

Heureusement, se rassura-t-elle, le professeur a organisé des tours de rôle pour guetter l’arrivée des secours. Enfin, guetter…

Le sénateur était censé être de garde, mais il était invisible depuis un moment.

Ils avaient tous constaté qu’en raison de son statut, Kelsey entendait être servi, être prioritaire sur tout et sur tous, et surtout n’avait pas l’intention de participer aux corvées. Il avait fallu que le professeur menace de le priver de sa part du dîner pour qu’il daigne effectuer un tour de garde, ce qui ne présageait rien de bon pour la suite…

Soudain, Lucy entendit hurler. Elle se leva d’un bond, contourna l’avion en courant et se précipita avec les autres vers l’endroit où se tenait Kelsey. Celui-ci tremblait et tendait le doigt vers un bosquet dense en bafouillant pitoyablement :

— Là… là, re-re-regardez-dez un… un…

Ils fixèrent tous la zone qu’il désignait, mais ne virent strictement rien d’autre que la luxuriance étouffante de la verdure amazonienne. Un instant, Lucy se demanda si le caractère oppressant de la forêt n’avait pas fait dérailler le psychisme du sénateur.

Et soudain, stupéfaits, ils distinguèrent une silhouette qui se dissociait de la végétation qui l’avait jusqu’alors dissimulée. Un homme se redressa, à moins de cinq mètres d’eux.

Un homme…

Enfin, une créature avec deux bras et deux jambes qui était vêtue d’une tenue bizarre, une sorte de camouflage militaire, d’une couleur indéfinissable entre le vert et le kaki. La veste était dotée de longues franges et le pantalon de grandes poches. La capuche rabattue masquait les yeux et projetait une ombre menaçante sur son visage.

Tranquillement, d’une démarche souple et silencieuse, l’être s’approcha du groupe, laissant voir le fusil qu’il tenait. Quand il s’arrêta à côté d’elle, Lucy put constater que c’était bien un homme, maintenant qu’elle distinguait la moitié de sa figure. Il était très grand. C’était à peu près tout ce qu’elle pouvait dire de lui. Même ses mains étaient dissimulées, gantées. À cet instant, un deuxième individu surgit sur sa gauche, la faisant sursauter. Vêtu de façon identique, il s’arrêta en retrait à quelques pas, surveillant le comportement du groupe. Il était un peu plus petit que le premier, mais c’était bien la seule chose qui les différenciait.

Le plus grand des deux hommes repoussa légèrement sa capuche, laissant voir un visage peint en vert et noir, qui donna l’impression à Lucy de se retrouver projetée dans un film de guerre.

Il énonça d’une voix grave, glaciale et coupante :

— Nous sommes du corps des marines. Votre appareil s’est écrasé dans un no man’s land. Nous avons été envoyés pour vous récupérer et vous escorter jusqu’à un point d’évacuation d’où vous serez héliportés. Nous partons immédiatement.

Le ton sec et directif ne souffrait aucune contestation. Pourtant, ayant retrouvé son aplomb de politicien, le sénateur – sans doute humilié par sa première réaction – attaqua.

— Pourquoi ne vous êtes-vous pas manifestés plus tôt au lieu de jouer à cache-cache puisque vous êtes si pressés ?

— Nous devions vérifier que vous n’étiez pas prisonniers ou sous la surveillance de trafiquants, lui répliqua le soldat nullement impressionné par sa morgue.

— Comment êtes-vous arrivés ici ? Pourquoi n’êtes-vous que deux ? Je suis sénateur des États-Unis, ma position nécessite des mesures de sauvetage autrement plus importantes !

Lucy était assez proche du marine pour voir un muscle de sa mâchoire se contracter sous le maquillage de camouflage. Il tourna même un instant les yeux vers elle, et elle eut la certitude qu’il retenait un soupir d’exaspération. L’homme ne devait pas aimer que quelqu’un ose discuter ses ordres, surtout un politicien grassouillet et imbu de lui-même.

Il répondit pourtant d’une façon calme et toujours aussi froide :

— Cette zone est contrôlée par des trafiquants du genre agressifs. Il n’y avait aucun moyen d’organiser un sauvetage conventionnel dans ce secteur. Votre disparition nous a été signalée à onze heures hier soir. L’épave a été repérée à 3 h 30 cette nuit par un de nos satellites. Nous avons été parachutés à l’aube. C’était nous deux ou rien. D’autres questions ?

Sans attendre de réponse, il se tourna vers Lucy et le reste du groupe :

— Vous ne deviez être que cinq adultes en comptant l’équipage que je ne vois pas, quelqu’un peut m’expliquer ce merdier ?

Le professeur se chargea de briefer les deux marines sur la situation ainsi que de faire de rapides présentations. Le plus grand des deux soldats, qui semblait être le chef, écouta attentivement puis ordonna :

— Chacun s’équipe d’un sac à dos ou en bandoulière. Vous vous répartissez les médicaments, la nourriture et toute l’eau que vous pouvez porter. Prenez les couvertures de survie et de quoi vous couvrir pour vous protéger durant la nuit. Je me charge des affaires de l’enfant. Abandonnez tout le reste, la marche jusqu’au point de rendez-vous va être longue et difficile pour vous.

— Et les corps de nos concitoyens ? rétorqua le sénateur, voulant prouver son ascendant sur celui qu’il considérait visiblement comme son subalterne.

— Si vous souhaitez les porter, libre à vous, riposta le commando, narquois. Nous, notre mission, c’est de ramener les survivants à la civilisation en un seul morceau.

Lucy eut la certitude qu’il avait remarqué les manières délicates de Kelsey, qui faisait bien attention de ne pas mettre ses beaux mocassins dans la boue quand le marine lui adressa un bref coup d’œil presque complice.

Suite à cet échange acide avec le sénateur, les deux soldats se détournèrent d’eux et s’enfoncèrent dans la jungle. Ils réapparurent quelques instants plus tard, chacun avec un énorme sac à dos sur lequel ils avaient accroché leur fusil.

Sous leur impulsion, chacun se dépêcha de constituer son maigre paquetage. Lucy convint avec les Forbes qu’elle s’occuperait de la petite Eva. Aucun des grands-parents n’était en état de porter l’enfant sur une telle distance. En échange, ils transporteraient ses affaires.

Au même moment, celui des marines qui avait parlé – le chef, elle en était maintenant certaine – contraignit le sénateur à se débrouiller lui-même avec ses bagages, l’empêchant de surcharger le pauvre James de son attaché-case et de son ordinateur portable.

— Ils contiennent des informations ultra-confidentielles, vitupéra Kelsey.

— Si vous le dites.

Avec un sourire sadique rendu encore plus dangereux par les zébrures noires et vertes sur son visage, le marine lâcha le micro dans une grosse flaque d’eau. Celui-ci fit une étincelle et un couic bizarre. Le militaire s’empara ensuite de la mallette, l’ouvrit et en enflamma le contenu avec son briquet.

— Problème de sécurité réglé, annonça-t-il.

Le sénateur jura d’une façon peu élégante, mais le marine se détourna sans daigner répondre et sans plus lui prêter attention. D’un geste, il indiqua à son second de vérifier l’attelle de James et celui-ci sortit de son sac de quoi la faire tenir correctement.

Se tournant ensuite vers Lucy, il la détailla.

— Tu es sûre que tu pourras porter la petite ? Tu es plutôt… fluette.

Il l’avait examinée des pieds à la tête, comme un entraîneur regarderait un cheval de course. Lucy sentit la colère affluer dans ses veines et faillit lui demander s’il voulait aussi voir ses dents. Elle était grande pour une femme, même si le sommet de sa tête n’arrivait qu’au menton de ce « Rambo », et elle était sportive !

Sans même remarquer qu’il l’avait vexée, le marine se tourna vers Kelsey pour lui dire avec une ironie cinglante :

— Un homme comme vous, sénateur, dans la force l’âge, devrait se charger de la protection d’une enfant.

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